Par Daniel Cohen, Président de Zalis, Membre de l'Association pour le Redressement des Entreprises
Dans cette crise économique dont l’ampleur se dessine bien supérieure à la crise de 2008, l’Etat fait ce qu’il peut, mais il est évident que ces aides ne pourront pas être généralisées et couvrir l’ensemble des pertes générées. Il faudra surtout travailler à renforcer les fonds propres.
A l’heure actuelle, il est difficile d’appréhender toutes les conséquences à venir cependant les prêts mis à disposition des entreprises vont les "over leverager". Il est indispensable que celles-ci réfléchissent au renforcement de leurs fonds propres et leurs quasi-fonds propres.
En effet, les entreprises doivent, elles-mêmes, anticiper la suite et prendre les mesures qui s’imposent pour sauvegarder leur activité sur le long terme pour ne pas se retrouver en liquidation et remettre la responsabilité sur l’Etat. Je le répète, on ne peut pas tout attendre de l’Etat. Quand on est trop général, et l’intervention actuelle de l’Etat est généralisée, l’efficacité n’est pas assez ciblée pour être au RENDEZ-VOUS. Chaque secteur a ses propres spécificités qui doivent être prises en compte dans un contexte à risques comme celui-ci.
Il faut par ailleurs anticiper le rebond en 2021, car après avoir affronté les difficultés de l’exercice 2020, catastrophique, l’ensemble du pays devra se confronter à la réalité et accepter de perdre quelque chose, et pas simplement en termes de revenus, mais aussi en pratique de consommation. Et là, il y aura une double peine lors de cet exercice, car l’Etat demandera un effort collectif lors du financement du rebond (augmentation des impôts, contribution universelle, etc..).
Toutes ces anticipations doivent amener les entreprises à s’auto- responsabiliser en analysant leur propre cas et à mettre des mesures d’urgence en place.
Les entreprises ont une responsabilité de réflexions dans cette situation.
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