Agro-alimentaire

Bien que soutenu par des tendances démographiques de long terme, le secteur doit faire face à une série d’évolutions majeures, qui l’ obligent à s’adapter en permanence :

D’abord, la réglementation française et européenne du secteur évolue considérablement: ainsi, la loi Egalim 2 impacte aussi bien la relation « amont » entre le producteur agricole et son acheteur que la relation « aval » entre un fournisseur et un distributeur, mais on peut également citer les restrictions pour les pesticides.

Ensuite, le contexte géopolitique perturbe les approvisionnements mondiaux, en ciblant une zone qui représente 29% des exportations mondiales de blé. Principal employeur étranger en Ukraine, la France est particulièrement exposée au risque du conflit russo-ukrainiens. Les entreprises agroalimentaires ont fait preuve d’enthousiasme à s’implanter dans les marchés de l’Est à la fin des années 2010. Désormais, les activités d’exploitation ont cessé en Ukraine, et fonctionnent au ralenti en Russie.

En parallèle, on assiste à l’émergence de nouveaux marchés, notamment la croissance des biocarburants, qui permettent l’essor des flexcrops (maïs et soja). Ce marché des bio-carburants est soutenu par des tendances de long-terme (retrait progressif des énergies fossiles) et d’autres plus conjoncturelles (contexte géopolitique).

Enfin, Parmi les facteurs clé de succès, on trouve la capacité à développer des espèces résistantes aux maladies et aux variations de température. La R&D est indispensable, notamment avec l’émergence des « nouvelles techniques génomiques » (développement de CRISPR-Cas9…) dans un segment dont les premiers acteurs sont également des géants agrochimiques (Bayer, Corteva, Syngenta). Les acteurs français, qui avançaient en ordre dispersé, sont donc en voie de concentration.